lundi 22 mars 2010

Joshua Bell, un Stradivarius, une gare où tout s'égare !


Cela se passait à Washington DC à l’entrée d’une station de métro en janvier dernier, là où plus de 1'000 personnes sont passées aux alentours de 8h du matin.

Pendant 45 minutes un musicien au nom de Joshua Bell l’un des plus grands violonistes s’est donné « gratuitement » en concert solo avec comme instrument son Stradivarius de 1713 valant 3,5 millions de dollars, il a réussit à récolter 32 dollars en tout et pour tout, sans applaudissement, sans que personne ne prête vraiment attention à lui "à part une unique personne", ni reconnaisse son énorme talent d'interprète, sans qui que ce soit ne s’arrête pour l’écouter, c’est assez incroyable!!!

Alors pourquoi Joshua Bell s’est-il donné en public et à cet endroit, c’était dans le cadre d’une enquête sur la perception, les goûts et les priorités d’action des gens, ce fut organisée par le Washington Post .

Cette enquête ciblait entre autre la faculté de chacun à reconnaître un talent dans un contexte inattendu, pouvons-nous nous arrêter pour l’apprécier tout ceci à une heure inapproprié, etc…..

Ce que nous pouvons relever dans ce contexte est que nous n’apprécions pas forcément ce qui est beau, bon ou extraordinaire car nous n’avons pas l’esprit libre à ce moment précis, nous sommes conditionnés à faire quelque chose ou d’aller à quelque part sans que nous soyons « contraints » à faire autre chose en même temps.

Donc c’est peut-être la même chose pour la hifi, sauf que c'est un monde fait de passionnés et que si nous passons proche d’un système hifi qui sonne superbement bien il y a de fortes chances pour que nous nous arrêtions dans ce hall de gare, non ?!

Faut-il mieux voir ou entendre, légitimement c’est mieux d’entendre car ça nous permet de mieux voir ! Au revoir et à bientôt !

mardi 9 mars 2010

EgglestonWorks Andra vs Rosa !



Voici maintenant plusieurs semaines que j’ai changé d’enceintes, j’avais les EgglestonWorks Rosa avec lesquelles j’avais beaucoup de plaisir à écouter de la musique, c’était une écoute très fluide, une très belle présence, des timbres très beaux avec une profondeur presque hallucinante. A défaut d’avoir un grave ferme, celui-ci donnait une espèce de « loudness » naturel mais on sentait une sorte d’embonpoint dans le haut grave dû aussi à une résonnance de ma pièce.

Dans l’ensemble ces Rosa étaient très musicales « je me répète ! », un côté un peu plus « mordant » et ouvert auraient été la cerise sur le gâteau, mais apparemment on ne peut pas tout avoir car beaucoup trop de paramètres se croisent pour obtenir ce que l’on veut bien « entendre » dans notre conquête absolue, faut-il encore savoir ce que l’on se veut réellement « aussi » !

Alors voilà qu’un beau jour je me décide de me lancer un défi qui se définit comme un gros challenge, trouver une nouvelle paire d’enceintes qui sonnent comme les Rosa mais avec un grave plus tendu pour atténuer la résonance de ma pièce d’écoute qui sommes toutes n’est pas très grande et en plus avec des encoignures de chaque côté, oublions le fait traiter la pièce car ce n’est pas à l’ordre du jour et même du « lendemain ».

Pas plus tard que quelques jours après ma décision voici qu’une paire d’EgglestonWorks Andra I m’est proposée, ce sont celles d’une de mes connaissances, nous tombons d’accord sur l’enveloppe et ce n’est que très peu « d’heures » après qu’elles se retrouvent dans mon salon.



La différence notable entre les Andra I et les Rosa c’est au niveau « physique », la tête est identique, tweeter Dynaudio, 2 hp Morel pour le médium-grave « sans filtrage » mais c’est le grave qui change puisque je passe de 2 hp Morel de 16cm (identiques que les 2 premiers ) à un double grave Dynaudio de 30cm en opposition de phase avec évent à l’arrière, de fait la caisse est plus large que la « tête ».

Pour l’écoute ce fut un choc, il m’a fallut plus d’un mois d’écoute pour m’y faire, pourquoi ?

Je m’attendais à une écoute de même nature que la Rosa mais avec un grave plus physique, plus punch, plus large avec un renforcement de la profondeur aussi et là c’est la déconvenue, l’écoute était limpide, claire par rapport aux Rosa, le haut du spectre plus ouvert, autant de présence mais sans artifice, un grave plus propre, une descente bien supérieure, pas d’embonpoint, pas de résonance, la même fluidité qu’avant mais le plus surprenant l’absence totale de cette fameuse résonance.

Ce fut incroyable car j’ai eu la nette impression que j’avais changé de marque et non pas juste de modèle, je m’étais conditionné en quelque sorte à une différence subjective.

En finalité notre esprit se fait souvent piéger car nous avons des aprioris, souvent par la vision de choses qui nous incitent à nous limiter dans nos envies de gouter à autre chose, pourquoi ne pas essayer ?! La question est dans la réponse !